La communication non violente, ma posture individuelle
Cela fait déjà quelques temps que je me dis « il faut que j’écrive cet article pour le blog Kronos », comme une obligation que je m’inflige dans un emploi du temps déjà bien rempli. Et puis, en relation avec le sujet, reconnaissant que cette injonction est bien peu efficace, je m’interroge sur le sens que je donne à cette action d’écriture. Bien sûr, faire vivre notre blog en postant régulièrement des articles sur le cœur de notre métier est une nécessité collective. Ne pas faire son dû personnel serait mal interprété. En outre, les autres consultants qui produisent des billets de qualité, me culpabilisent un peu de ne pas trouver le temps nécessaire à l’exercice. Enfin, relancé par notre chargée de projet web, je me sens un peu fautif de ne pas répondre à son attente. Trois attitudes en réaction des autres, basées sur le « il faut que… », obligation qui n’amène, pour le travail que j’envisage de réaliser, ni intérêt, ni réelle nécessité, ni utilité. La communication non violente, dont le concept a été développé par M. Rosenberg, fait évoluer cette formulation d’obligation vers un choix éclairé de la personne vis-à-vis de l’action à entreprendre. Partant du sens que je donne à celle-ci, je clarifie le besoin personnel à satisfaire. Là, je décide ou non de la réaliser en homme libre et engagé sur ses valeurs. Ainsi, les premières lignes s’écrivent « naturellement » sur le fait rendu conscient que « je veux écrire cet article pour satisfaire mon besoin d’être utile ». A travers l’observation de soi-même, de ses émotions et la reconnaissance de ses besoins, le sens apparaît et fait évoluer ma posture réactive vers une posture créative, ouverte et constructive. « La communication non violente, c’est plus qu’un processus ou un langage. C’est une invitation permanente à concentrer son attention là où nous avons le plus de chances de trouver ce que nous recherchons. » M. Rosenberg. Dans le prochain article, j’exposerai comment cette invitation permet de résoudre les conflits interpersonnels. A bientôt Stéphane